Elle vit en chacun de nous, dans les zones les plus obscures de la psyché, dans les vases fécondes où se forment les radicaux les plus solides et indispensables; cette image/vision de la Genèse de la vie. Cette vie de filaments, de membranes, de tensions et de charges, d’organites, d’hybrides aillés, de systèmes rudimentaires est restée, depuis le début, cachée au plus profond de notre océan primitif personnel. Elle ressurgit par la volonté ou la nécessité, remontant les strates chrono-psychiques, en se chargeant de scories fantasmatiques. Car ce monde enfermé, virtualisé, fictif et bouillonnant, vit de sa propre vie, en suivant ses propres règles et mu pas ses propres ressorts. Il est source, cocon, chrysalide, creusé et marmite de sorcière. Dans le remugle infâme du brouet organique qu’il mijote, apparaissent peut-être le reste des équations du grand programme jusqu’auboutiste qui mena à nous, aux pieuvres, aux punaises et à la tique. Laissons parler l’amibe.
C’est le travail merveilleux d’une personne merveilleuse 🙂